Georges de La Tour, entre ombre et lumière au musée Jacquemart-André (Paris)

Cet artiste français, incontournable du XVIIe siècle, (Vic-sur-Seille, 1593-Lunéville 1652) héritier spirituel du Caravage, était le peintre ordinaire de Louis XIII. Il a également travaillé pour le cardinal de Richelieu. Le peintre lorrain peint des toiles religieuses et des scènes de genre. Près de la moitié de son œuvre représente des scènes éclairées à la bougie, un jeu d’ombre et de lumière qu’il affectionne particulièrement.

Connu pour ses scènes intimistes, ce Maître du clair-obscur, est célèbre de son vivant, avant de sombrer dans l’oubli pendant près de deux siècles et demi après sa mort en 1652. Aujourd’hui, on ne conserve de lui qu’une quarantaine d’originaux sur les quatre à cinq cents tableaux qu’il a peint. Beaucoup de copies attestent du succès de ses compositions perdues. Il meurt jeune, en pleine gloire, sans doute victime de la peste, et très vite son nom sera effacé de l’Histoire… avant qu’il ne soit redécouvert par les historiens de l’art au XXe siècle !

georges-de-la-tour-le-souffleur-a-la-pipe
Georges de La Tour, Le Souffleur à la pipe - © Tokyo Fuji Art Museum
Georges de La Tour, La Madeleine pénitente - © Washington, National Gallery of Art.

L’avis de Paris en Goguette

C’est la première rétrospective française consacrée à Georges de La Tour depuis 1997 ; une mise en lumière sur sa carrière, son parcours et sa vie. Aussi ne manquez pas cet événement car l’exposition dévoile une trentaine de ses toiles (et œuvres graphiques) sur la quarantaine d’œuvres connus du peintre. C’est l’occasion d’admirer deux chefs-d’œuvre de petit format, l’un en provenance du Japon : le Souffleur à la pipe (1646, Tokyo Fuji Art Museum)… l’autre des Emirats Arabes Unis : La Fillette au brasero (années 1640, Louvre Abu Dhabi). On aime son naturalisme et l’intensité de ses œuvres intimistes qui nous touchent profondément. A découvrir au musée Jacquemart jusqu’au 25 janvier 2026.

Nos coups de cœur

Repères chronologiques

1593 : naissance à Vic-sur-Seille, dans le duché de Lorraine, alors territoire indépendant du royaume de France.

1638 : Dans le contexte de la Guerre de Trente ans (1618-1648), Lunéville est incendiée par les troupes françaises. De nombreuses œuvres de cette période sont probablement perdues lors du saccage de la ville.

1639 : Séjour à Paris : il est nommé « peintre ordinaire du roi » par Louis XIII.

1652 : Georges de La Tour meurt à Lunéville, emporté par une épidémie. Son œuvre sombre dans l’oubli avant d’être redécouverte au XXe siècle.

Carnet pratique

Musée Jacquemart-André, 158 Bd Haussmann 75008 Paris. Jusqu’au 25 janvier 2026.

Retour en haut