Jean-Baptiste Greuze, L’enfance en lumière au Petit Palais

A l’occasion du 300e anniversaire de la naissance du peintre français Jean-Baptiste Greuze (1725-1805), l’exposition rassemble une centaine de peintures, dessins et estampes. Ces prêts exceptionnels sont en provenance de musées français, anglais, néerlandais et américains. Sans oublier de nombreuses collections particulières.

C’est l’occasion de redécouvrir cet artiste majeur du XVIIIe siècle, peintre de portraits, de scènes de genre et surtout de figures d’enfants qui peuplent son œuvre. Le parcours les met en lumière autour de sept sections, de la petite enfance jusqu’aux prémices de l’âge adulte. Il se déploie à travers une succession de salons intimistes dans lesquels les œuvres phares sont exposées.

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Portrait de Louise Gabrielle GREUZE © Collection particulière
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Jeune berger tenant une fleur © Paris Musées / Petit Palais

L’enfance a des manières de voir, de penser, de sentir, qui lui sont propres. Rien n’est moins sensé que d’y vouloir substituer les nôtres. 

Jean-Baptiste Greuze excelle à traduire l’âme humaine notamment en peignant des enfants : les siens, ceux d’amis intimes ou de ses mécènes, mais aussi un grand nombre d’inconnus. Observateur appliqué, il restitue avec brio toute la palette des émotions : rêverie, espièglerie, mélancolie, tristesse, méchanceté, candeur, amour, bouderie… L’artiste se pose la question de la place des enfants dans la société ; il se fait l’écho des préoccupations qui occupent les philosophes et pédagogues comme Diderot, Rousseau et Condorcet. Sa peinture révèle le caractère crucial de l’éducation ; il démontre le rôle de la famille dans le développement de l’enfant.

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© Corinne Sadaune

A la fin de sa vie, Jean-Baptiste Greuze est ruiné car les commandes se font rares…. « J’ai tout perdu, or le talent et le courage » écrit-il en 1801.

Le peintre meurt délaissé, mais entouré de ses deux filles, dans son atelier, le 21 mars 1805.

© Corinne SAdaune

L’avis de Paris en Goguette

Cette exposition inédite est un très bel hommage à l’artiste qui a mis sa créativité sur un nouveau sujet de société : l’enfant. Les visiteurs admirent de nombreuses toiles touchantes sous toutes sortes de facettes : Une Enfant qui joue avec un chien, Jeune Fille à la colombe, Jeune berger tenant un pissenlit dit Jeune berger qui tente le sort pour savoir s’il est aimé de sa bergère.

Célébré en son temps par de grands collectionneurs et la critique ou par Diderot, il est aujourd’hui injustement oublié.

Petit Palais, avenue Winston Churchill 75008 Paris.  Jusqu’au 25 janvier 2026.

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